Traduction français
Plus de 300 millions d’individus pratiquent la langue française aujourd’hui, dont 255 millions l’utilisent quotidiennement. Classée comme la 5ème langue la plus parlée dans le monde (après l’anglais, le chinois, l’hindi et l’espagnol), le français est une langue répandue sur tous les continents. Plus de la moitié de la population parle français dans 13 pays, tandis que dans 20 autres pays, le pourcentage se situe entre 20 et 50%. Selon les prévisions de l’Observatoire de la langue française, à l’horizon 2050, le monde compterait quelque 820 millions de francophones. La traduction en français à donc de beaux jours devant elle
Une hausse marquée en Afrique et en Asie
En tout, occasionnels et quotidiens inclus, la planète compte 300 millions de francophones d’après le rapport de l’Observatoire de la langue française. Par rapport à son niveau de 2010-2014, ce chiffre correspond à une hausse de 15 %.
La plus forte concentration est recensée en Europe, avec 87,5 millions de personnes parlant la langue de Molière. L’Afrique subsaharienne et l’Océan indien arrivent en seconde position avec 79,1 millions de Francophones. La plus forte progression, 43 %, est notée en Asie-Océanie, où ils passent à 2,8 millions.
Avec ces chiffres et ses 900.000 enseignants dans le monde, le Français est la seconde langue la plus apprise après l’anglais. Ce qui fait que cette langue a encore un bel avenir devant elle. Mais bien qu’elle soit parlée dans plus d’une cinquantaine de pays à travers le monde, la langue française n’est pas la langue de prédilection pour les échanges économiques internationaux. Il en est de même pour les échanges sur internet où l’anglais reste en pôle position. À cause de ce frein, et malgré les 750 millions de francophones qu’il pourrait y avoir en 2050, le français risque de rester en seconde place des langues les plus usitées dans le monde après la langue de Shakespeare.
Le rôle de l’institut français
Dans le cadre d’un entretien, Christophe Chaillot, en sa qualité de responsable du pôle coopération éducative et linguistique à l’Institut français, en dit plus sur l’intérêt d’apprendre le français. S’il a pendant longtemps été perçu comme une langue de culture, le français peut maintenant être considéré comme une langue du business. En témoigne le fait que de plus en plus de Chinois l’apprennent pour optimiser leur investissement sur le continent africain
La langue de Molière est indiscutablement une langue d’échanges et l’une des langues d’enseignement dans 48 pays à travers le monde. Dans ce sens, les quelques deux millions d’élèves concernés apprennent à maîtriser la langue, mais aussi la culture française, et élargissent leur vision du monde, francophone en particulier. Afin d’amplifier cette ouverture, des élèves sont reçus en France pour un séjour linguistique et des échanges avec les professeurs des universités sont organisés par l’Institut français, en collaboration avec l’Agence universitaire de la francophonie.
Toujours dans le cadre d’offrir au français un environnement favorable à son développement, déjà très marqué, l’Institut français prend une part active dans la célébration de la semaine de la Francophonie qui débutera le 20 mars prochain. Des expositions, des manifestations culturelles et des plateformes numériques sont mis à la disposition du grand public, essentiellement dans les pays francophones. La France n’est pas laissée de côté : pour promouvoir la langue, l’opération « Dis-moi dix mots » est lancée en collaboration avec le ministère de la Culture.
2050, l’année où le français serait la langue la plus parlée à travers le monde
Cette information, trouvée sur Forbes, a été reprise par Virgin Tonic. D’ici 2050, le Français pourrait devenir la langue la plus parlée dans le monde. C’est ce qui ressort d’une étude menée par l’Institut d’Etudes Nationales démographiques.
Il ne s’agit, pour l’instant que d’une projection réalisée sur des pays qui ont le français pour langue officielle. Or en Afrique subsaharienne, nombreux sont les pays où la langue de Molière coexiste avec d’autres langues comme le wolof. Dans les décennies à venir, cette utilisation du français en langue officielle peut parfaitement évoluer. Le mandarin et l’anglais pourraient donc perdre leur prédominance.
L’étude de l’INED, une initiative de la banque d’investissement Natixis, a pourtant mis l’accent sur la croissance démographique, particulièrement importante, qui risque de se produire dans cette partie subsaharienne de l’Afrique. De 800 millions en 2011, elle a toutes les chances de passer à 4,5 milliards d’ici 2100. En 2050, ce serait quelque 750 millions de francophones qui pourraient être recensés dans cette partie du globe.
Traduction français : une autre manière de vendre la littérature française
Il est vrai que les livres français se vendent mal à l’étranger. Mais aujourd’hui, à l’époque où la traduction occupe une place assez importante dans la lecture, les choses ont changé. En effet, si les ouvrages originaux ont du mal à creuser le marché des livres, la traduction de la langue française en langue étrangère leur a permis de voyager.
Les cessions de droits de traduction des livres français en langue étrangère sont passées de 5956 en 2003 à 12 200 en 2013. Ce qui fait au total une hausse de 7,2% par an. Par contre, il faut souligner que ce lot englobe plus d’ouvrages pratiques, comme les livres de jeunes et les bandes dessinées, que d’ouvrages littéraires proprement dits.
Parmi les langues de traduction de la langue française, la plus courante est le chinois. 1524 cessions de droits de traduction en langue chinoise ont été signées l’an dernier, dont 66 % d’ouvrages de jeunesse. L’Italie vient en seconde place avec quelque 1385 titres rachetés, dont la majorité est constituée de bandes dessinées. Le français est aussi traduit en d’autres langues, dont l’anglais, le coréen, l’allemand et l’espagnol.
La langue anglaise reste la plus traduite dans le monde. Mais le français commence à s’ouvrir vers d’autres horizons, comme nous pouvons le constater par les chiffres précédemment cités. La mise en place des services de droits étrangers au sein des maisons d’édition françaises porte ses fruits.